Dans le cas d’une construction d’un logement neuf et plus particulièrement d’une maison en campagne, il faut penser avant toute chose au dispositif d’assainissement que vous devez choisir. En effet, le raccordement au tout-à-l’égout n’est pas toujours possible.
L’assainissement est un long processus mettant en action différents éléments. Il concerne l’évacuation, le traitement et la valorisation des eaux usées, mais également les ruissellements pluviaux. Le traitement des déchets solides comme les ordures ménagères entre également dans le cadre de l’assainissement.
Règlementation
La loi stipule que tout le réseau d’évacuation des eaux usées de tout bâtiment d’habitation doit être branché à celui de la collectivité. Si le bâtiment ne peut pas être raccordé à un tel réseau, il doit se doter d’un système d’assainissement individuel. La mise en place d’un dispositif d’assainissement individuel ou autonome est un investissement considérable. L’assainissement individuel consiste à l’installation d’une fosse septique ayant comme fonction la collecte des eaux usées, sanitaires ou non. Cette fosse sert à la fois de stockage et d’épurateur. En passant dans la fosse septique, l’eau est épurée et déversée par la suite dans la nature, via un centre de déversement. Avant la mise en marche d’une telle installation, il appartient au propriétaire de faire une étude du sol et de l’impact environnemental de son projet. La préservation de l’environnement est en effet l’enjeu de l’assainissement autonome. C’est pourquoi le réseau d’assainissement individuel doit s’adapter aux paramètres environnementaux du milieu où il sera placé.
Démarches pour l’assainissement individuel
Pour mettre en place un assainissement non-collectif, il faut avoir obtenu une autorisation de la mairie ainsi qu’une demande écrite déposée au service de l’assainissement. En outre, le demandeur doit composer un dossier comprenant un plan de masse de la construction, la topographie des lieux et le degré de perméabilité du sol. Ces données influeront la prise de décision concernant la délivrance d’une autorisation d’installation ou non du dispositif d’assainissement. D’autre part, le propriétaire a l’obligation de veiller à la propreté de son installation. Il doit également faire des entretiens périodiques de son dispositif d’assainissement individuel. Pour veiller au respect de règles sanitaires publiques, les autorités ont le pouvoir de contrôler et de sanctionner les propriétaires de systèmes d’assainissement individuel non conformes à la loi.
Avec le contexte socio-environnemental actuel, il est presque vital d’accorder une importance à l’assainissement qui présente un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité. La mise en place d’un dispositif d’assainissement autonome est ainsi nécessaire. Seul ce type de traitement peut en effet endiguer l’impact négatif de la pollution de l’environnement par les eaux usées et les déchets solides sur l’écosystème.
Les responsables des collectivités publiques sont les premiers intervenants dans le cadre de l’assainissement des eaux usées et des déchets ménagers ou industriels. Ils définissent les règles d’assainissement et contrôlent le respect des normes de branchement des évacuations d’eaux des habitations et des bâtiments commerciaux ou industriels. Que ce soient pour les anciennes ou les nouvelles constructions, les responsables de l’assainissement veillent à l’application de la loi. Ce cadrage de l’assainissement collectif vise surtout à prévenir les infections, les transmissions de maladies et la prolifération de nuisibles. En effet, avec l’insalubrité, les risques de paludisme, de diarrhée, d’hépatites vont décupler. L’assainissement collectif est comme le système d’assainissement individuel ou autonome, mais dans une version plus importante. Il est composé de réseaux d’égout qui convergent vers une station locale d’épuration. Comme dans le dispositif d’assainissement domestique, la station d’épuration communautaire aboutit à un déversement des eaux traitées dans la nature, plus précisément dans les cours d’eau ou dans la mer.
L’assainissement collectif
L’assainissement collectif concerne également la valorisation des matières solides par le biais de recyclage ou d’autres procédés. L’assainissement des matières solides commence par la collecte des ordures ménagères ou industrielles pour acheminement vers les centres de tri. Un certain nombre de communes ou de communautés de communes ont en effet investi dans la création de ce type d’infrastructure pour revaloriser les produits en fin de vie. Transformés en compost ou encore en terreau, les déchets alimentaires fermentescibles servent pour l’agriculture. Parallèlement, les matières plastiques en aluminium ou encore en papier peuvent également être recyclées et resservir dans le commerce. Pour les produits non recyclables, ils partent vers les incinérateurs pour destruction. Sinon, on les dépose dans les décharges. Ainsi, avec un assainissement collectif performant, l’environnement et la biodiversité sont préservés et la qualité de vie de l’Homme, maintenue à un niveau satisfaisant.